Les Champions du Monde
(source:Wikipedia)
Garry Kasparov
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Garry Kasparov
USSR 1985-93
Garry Kasparov est un joueur d'échecs russe né le 13 avril 1963 à Bakou (URSS, aujourd'hui en Azerbaïdjan). Kasparov est considéré par beaucoup comme le meilleur joueur de tous les temps (après, avec ou devant Bobby Fischer, qu'il n'a jamais rencontré). Il a en tout cas le plus fort Elo (système permettant de classer les joueurs d'échecs entre eux), étant notamment le premier joueur à dépasser les 2800 points (il est cependant incorrect de comparer les niveaux Elo à des époques différentes, à cause de l'inflation générale des points Elo, due seulement en partie à l'amélioration du niveau des joueurs).
À la naissance son nom est Garik Kimovitch Weinstein, mais il a repris la nom de sa mère d'origine arménienne, Kasparian, en le russifiant.
Il dispute sa première finale de championnat du monde en 1984 contre Anatoli Karpov, le champion du monde en titre depuis 1975, mais le match est interrompu par la FIDE (Fédération internationale des échecs) pour des raisons restées peu claires, et critiquées par Kasparov. Mais c'est en 1985, lors du deuxième match contre Karpov, qu'il devient champion du monde, à l'âge de 22 ans.
Il le garde, toujours contre Karpov, en 1986, 1987 et 1990.
En mai 1997, un événement historique se produit. Pour la première fois, un ordinateur bat officiellement un champion du monde en match singulier (à cadence normale de compétition). Le superordinateur Deep Blue, de la compagnie IBM, défait Kasparov 3,5 à 2,5 dans un match de 6 parties.(tiré de wikipedia-encyclopédie libre)
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Anatoli Karpov
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Anatoli Karpov USSR 1975-85
Anatoli Evgenevitch Karpov est ne lé 23 mai 1951 à Zlatoust (URSS, Oural). Joueur d'échecs. Il devint champion du monde d'échecs en 1975 suite au forfait de Bobby Fischer. Il avait tout de même battu dans le tournoi des candidats Boris Spassky puis Viktor Kortchnoï. 1978, il défendit son titre contre Kortchnoï qui depuis 1976 avait quitté l'URSS. Le match prit des allures science-fictionnesques, Karpov utilisant les services d'un para-psychologue..., des yogis vinrent pour aider Kortchnoï... Le match dura 3 mois. Ils remirent cela en 1981 avec un match plus court et qui vit encore la défaite de Kortchnoï.
1984, il rencontra Garry Kasparov dans un match marathon (le match s'arrête dès qu'un joueur obtient six victoires, les parties nulles ne comptant pas). Ils restèrent très longtemps à 5-0 puis 5-1, mais quand Kasparov remonta à 5-3, le match fut interrompu (au bout de 5 mois). On accusa le président de la FIDE, M. Campomanes de protéger Karpov. 1985, second match qui vit la victoire de Kasparov.
Karpov tenta par deux fois de récupérer la couronne, en 1987, match avec égalité qui favorisait donc le tenant du titre et en 1990 où il perdit. En 1993, il put récupérer le titre, comme en 1975, Garry Kasparov se fâchant avec la FIDE et créant un championnat du monde « parallèle ». Il le garda jusqu'en 1999 qui vit un nouveau type de tournoi pour déterminer le titre, non plus un match entre le champion et un candidat mais un tournoi à élimination directe.(tiré de wikipedia-encyclopédie libre)
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Bobby Fisher
Bobby Fisher
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Bobby Fischer
USA 1972-75
Son père, Gerhardt Fischer, biophysicien allemand, divorça de sa mère Regina, américaine, en 1945. C'est sa mère qui s'occupa de son éducation et de celle de sa sœur Joan, son aînée de six ans. Bobby ne verra plus son père. Regina et ses deux enfants déménagèrent pour Mobile dans l'Arizona, puis s'installèrent deux ans plus tard à Brooklyn. Un jour de 1949, Joan, pour distraire son petit frère, lui acheta un jeu d'échecs au bazar du coin. Il apprit seul les règles à l'aide du feuillet joint au jeu. Ce n'était au début qu'un jeu comme les autres pour le petit Bobby. Néanmoins, la lecture d'un livre contenant des parties d'échecs changea la donne. Pour preuve, Regina, sa mère, racontait que lorsqu'il lisait ce livre, il était inutile d'essayer de lui adresser la parole. Sa mère l'inscrivit ensuite au Brooklyn Chess Club. Il participa à son premier tournoi à l'âge de dix ans. En 1954, Bobby n'avait plus de rivaux dignes de ce nom dans le club de Brooklyn. Il s'inscrivit alors au prestigieux Manhattan Chess Club, fréquenté par les meilleurs joueurs du pays.
Il s'essaya ensuite en 1956 au championnat open des États-Unis et se classa quatrième. Il remporte cependant, la même année, le championnat des États-Unis junior, ce qui constitue son premier réel succès. Fischer fut dès l'âge de 16 ans candidat au titre mondial, mais n'eut pas la réussite escomptée. Il dénonça lors du tournoi des candidats de 1962 la collusion entre les trois premiers du tournoi, dont Tigran Petrossian et Paul Kérès, qui avaient conclu de courtes parties nulles entre eux, pour préserver leur énergie contre lui. La FIDE changea les règles du cycle de qualification en organisant des matches plutôt qu'un tournoi. En 1967, Fischer se retira au tournoi de qualification de Sousse en Tunisie, qu'il dominait largement, car il refusait d'affronter consécutivement plusieurs joueurs soviétiques sans avoir de jour de repos. En 1970, il fut repêché, grâce à un désistement de dernière minute, pour disputer le tournoi qualificatif de Palma de Majorque. Après un début difficile, il remporta les 6 dernières parties dont l'ultime par forfait. Puis il écrasa le Soviétique Taimanov et le Danois Bent Larsen par 6 à 0 en match, avant de vaincre l'ancien champion du monde Petrossian par 6,5 à 2,5. Fischer a établi une série de 19 victoires consécutives en partie officielle, un record à ce niveau.
À l'issue d'un match mémorable en Islande qui tint le public en haleine, autant pour les parties que pour les péripéties hors compétition (menace de Fischer de ne pas participer, son forfait lors de la deuxième partie, ses exigences sur le placement des caméras ou le contact avec le public, etc.), il devint champion du monde à l'été 1972, en battant assez facilement le russe Boris Spassky, champion du monde sortant. Ce succès, largement médiatisé, mit fin à la très longue ère de domination russe sur le monde des échecs. Mais Fischer ne disputa plus aucune partie depuis qu'il conquit ce titre mondial. En 1975, il perdit donc son titre par forfait, lorsqu'il refusa les conditions du match remettre en jeu son titre contre son adversaire désigné, le jeune soviétique Anatoly Karpov (contre qui il n'a jamais disputé la moindre partie).
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Boris Spassky
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Boris Spassky USSR 1969-72
Boris Spassky (30 janvier 1937, à Leningrad (URSS - ) est un joueur d'échecs. Il fut champion du monde en 1969 en battant Tigran Petrossian (il avait déjà tenté le titre en 1966). Il perdit son titre en 1972 face à l'Américain Bobby Fischer. Ce « match des deux blocs », alors encore en pleine guerre froide, utilisait les échecs au lieu des armes, dans un match à grand tension pour les deux joueurs. En 1974, il échoue à la reconquête de son titre face à Anatoly Karpov, en demi-finale du tournoi des candidats, qui le bat sévèrement (7-4). Pour les experts, ce match fait de Karpov un candidat sérieux au titre mondial encore détenu par Bobby Fischer. En 1978, il est battu par Viktor Kortchnoï en finale des candidats. Spassky épouse ensuite une Française et s'installe en France. Il continue à pratiquer la compétition (notamment dans l'équipe de France pour les Olympiades, sorte de championnat du monde par équipe), mais avec une certaine « paresse ». C'est ainsi, au moins une fois par an, qu'on le voit jouer, pour le plaisir et en plein air, au Jardin du Luxembourg. À l'inverse de nombreux champions, il est loin de vouer toute sa vie aux échecs, préférant préserver sa vie de famille.
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Tigran Petrossian
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Tigran Petrossian USSR 1963-69
Tigran Petrossian est né le 17 juin 1929 à Tbilissi (URSS, Géorgie) de parents arméniens. Il est mort le 13 août 1984 à Moscou. Joueur d’échecs, il devint champion du monde en 1963, en battant Mikhaïl Botvinnik. Le match revanche fut aboli lors de ce cycle. En 1966, il remit en jeu son titre contre Boris Spassky qui ne parvint pas à gagner. Ce sera chose faite trois ans plus tard en 1969. Petrossian fut un joueur réputé pour son talent défensif et son jeu positionnel : « Je suis profondément convaincu que les échecs, bien qu’ils restent un jeu, n’ont rien à voir avec le hasard. C’est mon credo. J’apprécie uniquement les parties dans lesquelles j’ai joué conformément aux exigences de la position. Je ne crois qu’à la logique et à la correction du jeu.
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Mikhaïl Botvinnik
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Mikhaïl Botvinnik USSR 1948-57,1961-63
Mikhaïl Botvinnik (17 août 1911 à Kokkuala près de Saint-Pétersbourg, Russie - 5 mai 1995 à Moscou) est un champion du monde des échecs. Mikhail BotvinnikIl est devenu champion du monde en 1948 lors d'un tournoi à 5 joueurs. Le champion précédent, Alexandre Alekhine, était mort sans remettre son titre en jeu. La FIDE, nouvellement créée, organisa un tournoi avec les meilleurs joueurs du moment, 2 Occidentaux (3 étaient prévus, mais il y eut un forfait) et 3 Soviétiques, guerre froide obligeant. Il y eut donc Samuel Reshevsky, Polonais émigré aux États-Unis, et l'Hollandais Max Euwe pour le bloc de l'Ouest. Mikhaïl Botvinnik, Paul Keres, Estonien, et Vassily Smyslov pour le bloc de l'Est. Botvinnik l'emporta. Cette victoire eut certainement un impact dans la politique de l'URSS vis-à-vis des échecs. 10 ans plus tard, elle aurait comptée 1 000 000 de joueurs licenciés. Botvinnik perdit son titre en 1957 contre Vassily Smyslov. Il le récupéra en 1958 lors du match revanche. Il le reperdit en 1960 face à Mikhaïl Tal âgé alors de 24 ans. Et il le regagna à nouveau lors du « traditionnel » match revanche.
En 1963, il perdit contre Tigran Petrossian. À ce moment, la FIDE annulat le droit de revanche de l'ex-champion en titre. Botvinnik, âgé de 52 ans, ne parvint plus à regagner le titre. En 1970, il dirigeait une école d'échecs à Moscou, dont sera issu Garry Kasparov.
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Mikhaïl Tal
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Mikhaïl Tal USSR 1960-61
Mikhaïl Tal était un joueur d'échecs. Il naquit le 9 novembre 1936 à Riga (URSS, Lettonie) et mourut le 28 juin 1992 à Moscou. Il devint champion du monde en 1960, à 24 ans, en battant Mikhaïl Botvinnik. Ce dernier lui reprit le titre l'année suivante, lors du match revanche. Tal jouait un jeu très tactique, ne reculant devant aucun sacrifice, même le plus risqué. Il joua jusqu'à la fin de la vie, malgré de fréquentes maladies contractées dès 1961. Acharné, il lui arriva de jouer des parties de compétition depuis sa chambre d'hôpital
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Vassily Smyslov
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Vassily Smyslov USSR 1957-58
Vassily Smyslov (24 mars 1921 à Moscou, Russie - ) est un champion du monde des échecs. Il fut deuxième au tournoi de 1948 qui vit la victoire de Mikhaïl Botvinnik. Il put tenter à nouveau sa chance en 1954 et en 1957, qui fut la bonne. La Fédération internationale des échecs organisait, après 1948, un match tous les trois ans entre le champion du monde et son challenger, le candidat. Pour être candidat, il fallait être vainqueur de plusieurs tournois : zonal (niveau pays), interzonal (niveau continent), puis des candidats. Le champion battu pouvait demander un match revanche l'année d'après. Ce que fit Botvinnik, qui regagna son titre. Smyslov joua à un très haut niveau jusqu'à un âge avancé, jouant encore la finale des candidats de 1984 contre Garry Kasparov. Il fut ensuite encore champion du monde, mais des vétérans en 1991.
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Alexandre Alekhine
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Alexandre Alekhine USSR 1927-46
Alexandre Alekhine,russe (ne le 1er décembre 1892 à Moscou, Russie - décédé le 24 mars 1946, à Estoril, Portugal), joueur d'échecs franco-russe, fut le quatrième champion du monde des échecs. Né dans la Russie tsariste d'une famille aisée (son père était propriétaire terrien et député à la Douma), il quitta l'URSS en 1921 pour la France, où il sera naturalisé. Il devient champion du monde en 1927 en battant Jose Raul Capablanca sur le score de 18,5 à 15,5 (6 victoires, 3 défaites, 25 nulles), au terme d'un match marathon de plus de 2 mois. Il n'offrit jamais sa revanche, pourtant promise, au Cubain. À l'époque, c'était encore les champions qui choisissaient les challengers. Après avoir conservé facilement son titre face à Efim Bogoljubow en 1929 (15,5-9,5 ; 11 victoires, 5 défaites, 9 nulles), puis en 1934 (15,5-10,5 ; 8 victoires, 3 défaites, 15 nulles), il perdit à la surprise générale son titre en 1935 face au Néerlandais Max Euwe (14,5-15,5 ; 8 victoires, 9 défaites, 13 nulles). Alekhine souffrait d'alcoolisme et ne parvenait pas à contrôler sa dépendance. Suite à cette défaite, il mit fin à celle-ci et reprit le titre de champion du monde deux ans plus tard, en 1937, lors du match revanche (15,5-9,5 ; 10 victoires, 4 défaites, 11 nulles). Pendant la Seconde Guerre mondiale, le titre ne fut pas remis en jeu. Après l'occupation allemande, durant laquelle son attitude ne fut pas toujours très claire (il aurait écrit des articles antisémites dans plusieurs journaux, notamment le Pariser Zeitung), Alekhine dut se retirer en Espagne, puis au Portugal où il mourut en 1946 dans des circonstances assez troubles et au moment même où un match contre Mikhail Botvinnik allait être organisé pour l'obtention du titre de champion du monde. Il est enterré au cimetière du Montparnasse à Paris, dans la 8e division. Sur sa tombe, où son nom est gravé en caractères cyrilliques et romains, est représenté un échiquier. Un bas-relief représente Alekhine devant un jeu d'échecs. Il est inscrit: « Génie des échecs de Russie et de France, 1892-1946. Champion du monde des échecs de 1927 à 1935, et de 1937 à sa mort ».
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Max Euwe
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Max Euwe Hollande 1935-37
Max Euwe (Machgielis Euwe) (20 mai 1901 à Amsterdam, Pays-Bas - 26 novembre 1981 à Amsterdam) était un champion du monde aux échecs, bien qu'il fût amateur, au contraire de plusieurs autres champions. Il était professeur de mathématiques. Il fut champion du monde en 1935 après avoir battu Alexandre Alekhine. Il perdit son titre deux ans plus tard, lors du match revanche. Il fut président de la Fédération internationale des échecs (FIDE) de 1970 à 1978. On lui doit une littérature abondante, dont beaucoup d'œuvres pour joueurs souhaitant progresser et se perfectionner
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José Raúl Capablanca
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José Raúl Capablanca .Cuba 1921-27
José Raúl Capablanca y Graupera (né à la La Havane, 19 novembre 1888 -décédé à New York, 8 mars 1942) était un joueur d'échecs cubain. Il devint un brillant joueur très jeune et devint le troisième champion du monde en 1921 en battant Emmanuel Lasker. Il perdit le titre en 1927 contre Alexandre Alekhine. José Raúl Capablanca est considéré comme l'un des meilleurs joueurs d'échecs de son temps. Son style de jeu, positionnel et sa technique de fin de partie, en firent un joueur incompris des autres, ce qui faisait sa force. Au contraire du jeu de l'époque qui consistait en des sacrifices et des combinaisons complexes, il privilégiait une stratégie de lente avancée et d'usure, attendant la faute de l'adversaire, rendue alors inévitable par le manque de coups à jouer. On appelle cette issue zugzwang. À l'instar de Bobby Fischer, qui le reconnut comme son maître à penser, José Raúl Capablanca a contribué à la théorie des échecs. Ne trouvant plus d'attraits au jeu, il proposa d'en changer les règles pour le complexifier, en augmentant le nombre de cases de l'échiquier et le nombre de pièces dessus, propositions qui n'ont pas été suivies
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Emanuel Lasker
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Emanuel Lasker Allemagne 1894-1921
Emanuel Lasker (né le 24 décembre 1868 à Berlinchen, décédé en Allemagne - le 11 janvier 1941 à New York) était un champion du monde des échecs. Il est celui qui a gardé le plus longtemps ce titre. Il est vu comme un joueur qui préfère affronter psychologiquement l'adversaire. Joueur professionnel d'échecs, il était docteur en mathématiques et en philosophie. Il était également ami d'Albert Einstein qui lui reprochait de perdre son temps. Il fut le deuxième champion du monde, prenant le titre à Wilhelm Steinitz en 1894 (10 victoires, 5 défaites et 4 nuls). Il le garda jusqu'en 1921, le laissant à José Raul Capablanca. Son règne de 27 ans n'a jamais été égalé à ce jour. Doté d'un style éclectique, il savait s'adapter au style de jeu de son partenaire pour le battre, même s'il fallait prendre le risque de perdre la partie. Il lui arriva durant sa carrière d'abandonner pendant quelque temps les échecs. Pour Lasker, jouer aux échecs était un métier comme un autre. Si la récompense pour l'effort fourni en valait la peine, il était prêt à jouer, sinon il vaquait à autre chose. Il fut ainsi membre de l'équipe d'Allemagne de bridge au championnat du monde, tout comme il compléta son doctorat en mathématiques pendant son règne sur les échecs.
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Wilhelm Steinitz 1866
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Wilhelm Steinitz Tcheque 1886-94
Wilhelm Steinitz (né le 14 mai 1836 à Prague, Tchécoslovaquie -décédé le 12 août 1900 à New York) est un joueur d'échecs autrichien, premier champion du monde des échecs. Il a, le premier, étudié scientifiquement le jeu d'échecs pour en dégager les règles de stratégies. À ce titre, il est considéré comme le père des échecs modernes Il a approfondi les thèses de Philidor quant aux pions et leurs structures. Il en vint à considérer le jeu d'échecs comme une activité se prêtant à une étude scientifique. Se basant sur ses études, il devint un spécialiste des gains de pions qu'il transformait en victoire en finale. Il débuta sa carrière échiquéenne en Europe, puis s'expatria aux États-Unis en 1883 pour y fonder le magazine The International Chess Magazine. Pendant plusieurs années, il y exposat le fruit de ses recherches. Malgré une rigueur certaine, il fit des affirmations que l'expérience réfuta. Par exemple, il considérait le roi comme étant une pièce offensive puissante. Aujourd'hui, cette affirmation est en général fausse. Il fut le premier champion du monde officiel d'échecs en 1886. À cette époque, le champion choisissait son challenger et un match en plusieurs parties avaient lieu. Il abandonna son titre en 1894 à Emanuel Lasker. Son étude et son jeu marquèrent la fin du style du jeu « attaque à outrance » qui ne respectait pas les règles stratégiques saines. Son jeu défensif était souvent supérieur à celui des joueurs qui recherchaient activement une attaque de mat flamboyante.
Partie commentée
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Paul Morphy
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Paul Morphy (non officiel) USA 1857(champion US)
Paul Morphy (La Nouvelle-Orléans, 22 juin 1837 - 10 juillet 1884), joueur d'échecs américain, est surnommé le Génie éphémère en raison de la brièveté de sa carrière. Paul Morphy est né en 1837 à La Nouvelle-Orléans, aux États-Unis. Il a appris les échecs en observant son père, juge à la Cour suprême de Louisiane qui jouait avec son oncle. Les deux hommes restaient silencieux pendant leurs parties jusqu'à ce qu'un jour son père décide de lui apprendre les règles du jeu. Paul avoua alors qu'il les avait déduites de lui-même, à force d'observation. A l'âge de douze ans, il était capable à la fois de battre tous ses proches et de jouer à l'aveugle. Il rencontra tous les meilleurs joueurs de la région ainsi que tous les maîtres de passage. C'est ainsi qu'il a battu à cet âge de 12 ans le maître hongrois Jacob Löwenthal. Étudiant en droit et doté de fantastiques capacités de mémorisation, il obtint son diplôme d'avocat à l'âge de 19 ans. Trop jeune pour exercer, il décida de se consacrer dans un premier temps aux échecs. Paul Morphy devint à 20 ans le premier champion des États-Unis à New York (1857). Les Américains souhaitèrent alors organiser une rencontre avec Howard Staunton, le champion anglais, meilleur joueur européen du moment, mais celui-ci évita systématiquement l'affrontement. Paul décida donc de se rendre lui-même sur le vieux continent et y triompha de tous les joueurs européens, y compris du vainqueur du premier grand tournoi européen de Londres en 1851 : Adolf Anderssen, qui ne lui opposa pas la résistance attendue ( résultat = +7 -2 =2). Il rentra à New York le 11 mai 1859, couvert d'éloges par ses compatriotes. Cependant, il décida alors de mettre fin à sa carrière de joueur d'échecs suite à une déception amoureuse. Son activité échiquéenne n'aura duré que 18 mois ! La santé mentale de Morphy s'est ensuite dégradée et il commença à souffrir de délires de persécution et de paranoïa. Il mourut dans sa baignoire d'une attaque à 47 ans.
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François-André Danican Philidor
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François-André Danican Philidor (non officiel) France 1749(l'Analyse du jeu des échecs)
François-André Danican Philidor, surnommé le Grand (né le 7 septembre 1726, Dreux -décédé le 31 août 1795, Londres), est un compositeur et joueur d'échecs français. François-André Danican est issu d'une dynastie de musiciens célèbres au XVIIe siècle et au XVIIIe siècle, qui portèrent tous le surnom de Philidor. Le plus ancien d'entre-eux, Michel Danican, hautboïste virtuose, avait enthousiasmé Louis XIII, lui rappelant le talent de l'italien Filidori. Il fut l'élève de Campra. Ses nombreux opéras-comiques montrent son inventivité et le premier d'entre-eux, Blaise le Savetier, créé à l'Opéra-Comique de la Foire en 1759, fut un éclatant succès. L'opéra Ernelinde fut son chef-d'œuvre. Il composa également un oratorio, Carmen seculare, et un Te deum, qui fut exécuté lors des funérailles de Rameau. Aujourd'hui, son nom reste plus associé au jeu d'échecs, car il fut le meilleur joueur au monde et publia l'Analyse du jeu des échecs en 1749, à l'âge de 22 ans, un des premiers traités d'échecs et classique du genre. On lui doit la fameuse maxime « Les pions sont l'âme des échecs ». Vivant des pensions du Roi, il s'exila en Angleterre au moment de la Révolution française et y mourut
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Adolf Anderssen
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Adolf Anderssen (non officiel) Allemagne 1848-1876
Adolf Anderssen est un célèbre joueur d'échecs né à Breslau en 1818 (Allemagne), décédé en 1879. Il est considéré comme l'un des meilleurs représentants de l'école romantique. Il apprit le jeu d'échecs des mains de son père à l'âge de 9 ans. Passionné, il dévora toute la littérature échiquéenne qu'il put trouver, mais se consacra avant tout à ses études de mathématiques. Devenu professeur au lycée à Breslau et son avenir étant assuré, il commença alors sa carrière de joueur à 30 ans... Après un premier tournoi disputé en 1848, il affronta Daniel Harrwitz, l'un des meilleurs joueurs d'Europe en faisant jeu égal. Pour un pur amateur, ce n'était déjà pas si mal ! Ne pouvant jouer sérieusement que pendant ses congés scolaires, Anderssen s'inscrivit en 1851 au premier tournoi européen d'échecs qui avait lieu en même temps que l'exposition universelle à Londres. Et il le remporta au nez et à la barbe de tous les meilleurs joueurs d'Europe, ainsi que du champion du monde officieux : l'anglais Howard Staunton. Devenu une célébrité, il relâcha ses efforts et manqua son tournoi suivant à Manchester (1857). Puis, en 1858, il se fit étriller par le « météore prodigieux » l'américain Paul Morphy sur le score sans appel de -2 =2 +7. Reprenant l'entraînement, il battit en matchs la nouvelle étoile montante des échecs français, le baron Ignace Kolisch, puis le très fort maître Louis Paulsen (1861). L'année suivante, il remporta la 2e édition du tournoi de Londres. Son déclin commença en 1866, quand il perdit son match contre l'Autrichien Wilhelm Steinitz sur le score serré de +6 -8. Il perdit encore les matchs suivants face à Johannes Hermann Zukertort (1871) et Paulsen (1876). Bien qu'ayant remporté quelques tournois mineurs, on dut se rendre à l'évidence : le temps des échecs romantiques était révolu ; l'époque du jeu scientifique et positionnel débutait. Adolf Anderssen s'éteignit en 1879, laissant l'empreinte d'un homme passionné, jamais accablé par une défaite et toujours prêt à lutter contre les meilleurs. Il fut un des rares maîtres à ne se faire aucun ennemi et mena la vie tranquille d'un enseignant modeste. Il nous a laissé deux parties qui représentent plutôt bien le romantisme de cette époque : l'« Immortelle de Londres » (1851) et la « Toujours jeune » à Berlin (1852). Voyons-les en détail.
L'Immortelle
Avant tout, situons le contexte dans lequel se déroule cette partie célèbre dans les annales des échecs. Une grande exposition se tenait à Londres en 1851, attirant plusieurs dizaines de milliers de visiteurs des pays étrangers. Le Britannique Howard Staunton, considéré comme le meilleur joueur d'échecs d'Europe, souhaite se mesurer à l'élite européenne. En conséquence, plusieurs pays envoient leurs meilleurs joueurs au tournoi préparé par les soins de Staunton. Les Allemands désignent Anderssen et Mayet. Staunton ne redoute pas Anderssen, alors relativement inconnu en Angleterre. En demi-finale, les deux se font face. En cinq parties, Anderssen élimine Staunton par le compte de 4 à 1. Une défaite que Staunton, homme sombre, ne goûte pas, mais qui asseoit définitivement la réputation d'Anderssen comme l'un des meilleurs joueurs d'échecs, sinon le meilleur, de cette époque. Quelques temps après avoir gagné le tournoi, Anderssen, le cœur léger, joue des parties libres, c'est-à-dire des parties sans préparation préalable. S'il gagne, tant mieux; s'il perd, son manque de préparation explique en grande partie le résultat. Dans l'une de ces parties libres, il affronte le Français Kieseritzky. C'est cette partie que Falkbeer appela, en 1851, « la partie immortelle » dans le magazine allemand Wiener Schachzeitung.
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